Ubisoft est connu pour ne pas lâcher ses licences facilement, insistant parfois lourdement quitte à enchaîner les épisodes moyens. Mais cette année, je dois bien avouer qu’ils nous ont surpris entre le Ghost Recon qui était à la hauteur, Assassin’s Creed III qui a enfin vu arriver du neuf dans son gameplay, voici que FarCry 3 déboule dans nos chaumières. Fallait-il l’attendre ? En avons-nous trop demander à Ubi ? On va voir ça…
“Tu es un guerrier Jizzon !”
L’histoire : vous êtes un petit con de californien, Jason, qui vient se la couler douce sur une île paradisiaque avec vos deux frères, vos copines et des potes. Tout se passe bien jusqu’au moment où vous vous faites kidnapper par des pirates qui courent après le poignon, du coup ils vous gardent au chaud pour demander des rançons aux parents fortunés. L’aventure commence ici, pas d’intro de trois heures dans FarCry 3, juste un taré, Vaas, qu’on a vu et revu dans les trailers du jeu. Le scénario fait d’abord penser à une histoire de héros américain qui va sauver ses amis, mais ce personnage, Vaas, prend vite le dessus, (exactement comme le Joker dans Dark Knight) offrant des dialogues parfois très crus, ce qui ajoute à cette immersion géniale qui ressort du titre avec un héro qui parle souvent tout seul (comme Drake un peu) et des ennemis qui insulte notre pauvre maman.
Je suis pas fou, je suis mal coiffé
Le gameplay de FarCry 3 est fidèle à la série, on a une immense aire de jeu sous la forme d’un archipel où l’on peut se balader en voiture, camion, quad ou même deltaplane ! A partir de là vous allez faire comme dans Just Cause 2, capturer les bases ennemis, gagner de l’argent, acheter des armes, des améliorations et même chasser. Oui vous serez rapidement obligé de dépecer des chèvres d’abord puis des tigres, ours et autres pour crafter des sacs et des médicaments permettant d’avoir toujours plus d’armes. Le jeu est aussi composé d’une partie RPG avec trois arbres de talents à affiner selon votre style de jeu : plus de résistance aux dégats, plus de facilité avec la chasse et la nature ou tout simplement plus efficace pour tuer. Le seul élément étrange étant que les points de talents arrivent plus vite que la possibilité de choisir ces derniers, on devra donc souvent avancer dans l’histoire principale pour dépenser ses points.
Don’t worry, be crazy
Qu’on se comprenne bien, Ubisoft a fait un mélange intéressant de RPG toujours à la première personne, très immersif d’ailleurs, mais il n’en reste pas moins un jeu d’action. On passe donc son temps à essayer de s’infiltrer au couteau, de sniper d’une montagne, de poser des mines et j’en passe. FarCry 3 propose beaucoup de solutions, une IA correcte, le tout dans des missions assez différentes pour nous garder devant la console. Enfin, la durée de vie est d’autant plus conséquente qu’il y a des tonnes de petites missions annexes, des défis et le multi-joueur. Sur ce dernier point je suis moins enthousiaste, les parties étant déjà plus classiques avec presque trop de personnalisation à effectuer. La coop est aussi présente, online ou offline, ça fait bien plaisir.
FarCry 3 c’est un peu le Koh-Lanta Manager 2012
Et pour terminer le tour du propriétaire, il est techniquement parfait. Très peu de bugs, pas gênants d’ailleurs, mais une map immense, aucun temps de chargement sauf quand on fait un voyage rapide. Les heures qui passent donnent des levers et couchers de soleils magnifiques sur une eau turquoise qui fait rêver. La bande-son est très bonne aussi, des musiques très entraînantes pour les combats et toujours un thème un peu dérangeant quand on rencontre Vaas. Pour moi c’est l’un des plus beaux jeux de cette année.
FarCry 3 est une pépite, loin d’être parfait sur le multi, son mode solo a été mûrement réfléchit, ce qui offre aux joueurs que nous sommes des longues parties en compagnie de personnages profonds, parfaitement doublés, tout ça servit sur un gameplay plus que jamais approfondis. Que dire de plus ?