Housemarque est le développeur à qui l’on doit Resogun, Nex Machina, Super Stardust HD ou encore Dead Nation. Fondée en 1995, la société de Harri Tikkanen et Ilari Kuittinen a passé son temps à nous offrir des titres devenus mythiques sur PS3 puis PS4, notamment le fameux Stardust HD, mis en avant par Sony à l’époque de la PS3 puis Resogun, lui aussi mis en avant et même offert un temps sur PS4.
La société n’a reçu que de bonnes critiques, c’est ce que mentionne Ilari Kuittinen dans sa lettre aux fans. Nex Machina a ainsi reçu un parfait accueil de la presse et des joueurs, mais malheureusement, pas assez de ventes. Le style arcade cher au développeur finlandais n’est en effet plus vraiment porteur et vu la qualité de leurs titres, on est en droit d’imaginer que cela leur coûte un peu d’argent à produire. Du coup, ils préfèrent arrêter le tir et se tourner vers un tout autre genre, pour le moment indéfini, mais proche de ce qui fonctionne le mieux sur le marché actuel : une expérience multijoueur avec une forte communauté.
Mais ce qui nous pousse à la réflexion dans cette lettre, c’est la petite phrase qui parle de la cible du développeur, captée, mais par des offres alléchantes, ce qui ne les paye pas. En effet, à l’heure actuelle, de nombreux jeux sont constamment en promotion, que cela soit sur les stores en ligne, mais également en version physique, sans parler des jeux offerts pour les abonnés Sony ou Microsoft. Ça a d’ailleurs souvent été le cas des jeux Housemarque, régulièrement offerts ou avec une forte baisse de prix sur le PS Store. Vous n’avez certainement pas raté que les titres des gros éditeurs, de leur côté, sont aussi très souvent remisés en magasin. On trouve facilement un titre à 15 ou 20€ de moins, parfois seulement 15 jours après sa sortie, depuis quelques temps.
Qui décide de ces offres ? En fait, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce ne sont pas les magasins eux-mêmes, mais les éditeurs la plupart du temps. Pourquoi ? Pour deux raisons, la première c’est qu’ils doivent écouler les stocks, par exemple lorsqu’un titre avait prévu de cartonner et que ce n’est pas le cas, les magasins ont donc du stock à revendre mais personne n’en veut. L’éditeur s’accorde avec les magasins pour baisser le prix pendant une période ou définitivement. La seconde raison, ce sont les DLC. De nos jours un éditeur n’a plus beaucoup d’intérêt à vous faire acheter son jeu si vous n’allez pas dépenser ensuite encore de l’argent pour du contenu qui est déjà rentré dans le budget alloué au développement du titre. En d’autres termes, l’éditeur baisse le prix du jeu pour vous inciter à l’acheter et ensuite à prendre le Season Pass, par exemple. Le Season Pass a déjà coûté de l’argent puisque comme tout le monde s’en doute, les contenus sont développés en même temps que le jeu, à peu de choses près. Du coup, vous payez deux fois pour le même budget d’un seul jeu.
Housemarque a très certainement subi le manque d’intérêt pour un genre arcade qui est effectivement au point mort depuis longtemps, mais par dessus ça, ils ont souffert de voir leurs titres vendus au rabais, certainement pour capter un public qui n’a pour autant pas assez dépensé pour les faire survivre. Faut-il donc payer son jeu 70€ sans DLC payant, ou accepter de payer un jeu 50€ avec la certitude d’avoir du contenu à payer si on veut profiter de l’oeuvre en intégralité ? Peut-être que le SDA : L’ombre de la guerre peut nous en parler…