Les Royaumes d’Amalur : Reckoning

Il y a quelques temps je faisais le test de Dungeon Siege III et je me disais que les hack’n slash simplistes ne sont pas du goût de tout le monde, mais ils peuvent plaire si on on sait à quoi s’attendre. Reckoning est facilement comparable au jeu de Square Enix ou encore à Fable, surtout pour son mélange d’action et de RPG dans un monde presque féerique. La comparaison s’arrête là parce que le scénario est tout de même moins haletant et les décisions ne servent pas vraiment à grand chose.

Dans Amalur vous incarnez un héros tombé au combat qui revient à la vie. A partir de là il vous faudra choisir sa race, son sexe et sa classe puis défoncer du troll, du bandit et toute sortes d’ennemis humanoïdes ou pas. La prise en main est très agréable puisque le personnage est très vif, on peut facilement choisir son type de combat en associant une arme principale à un bouton et pareil pour l’arme secondaire, enfin les magies se lancent avec une gâchette et les touches en raccourcis. Le tout donne donc un jeu d’action vraiment bien dosé, avec des sortes de super coups « finish him » quand notre barre de destin est pleine.

Le plus important dans ce jeu reste la durée de vie qui est vraiment très honorable, car si on peut tracer pour faire uniquement la quête principale en une vingtaine d’heures, il reste néanmoins la quantité assez hallucinante de quêtes annexes qui doubleront largement ce chiffre. Pour ma part je regrette que l’histoire ne soit pas mieux amenée, avec des personnages un peu plus charismatiques et surtout notre héros qui aurait pu avoir le don de parole ! Les missions nous envoient un peu partout sur la carte, de taille respectable, il faut le dire, et nous demandent souvent d’aider des pauvres gens ou tuer des bestioles dans des grottes ou donjons. Rien de folichon donc, mais ça sera une bonne excuse pour leveler et ramener de beaux items à la maison, quitte à être répétitif. D’ailleurs, notez qu’on peut avoir sa maison et l’améliorer, mais ce n’est vraiment pas très utile.

Chaque niveau gagné nous permet de mettre un point dans une compétence comme l’alchimie, l’armurerie ou le crochetage. Ensuite vous aurez trois points à dépenser dans des arbres de talents pour avoir des techniques supplémentaires et enfin vous pourrez choisir une carte de destinée qui octroie des bonus suivant la classe choisie. Le craft est donc de la partie et il sera très simple de démanteler des armes ou armures pour en créer de bien meilleures ou encore de greffer ses propres gemmes sur le matos durement gagné. Mais quand je dis durement, ce n’est pas très juste en fait car le jeu est tout de même très accessible. C’est presque dommage mais on se retrouve très rarement en difficulté et il sera souvent question de placer l’esquive au bon moment, rien de plus, rien de très technique.

Reckoning est très joli graphiquement par contre, proposant des étendues verdoyantes la plupart du temps, c’est très appréciable de retrouver un peu de cette ambiance Fablesque ici. Les effets sont sympas mais les animations faciales quasiment inexistantes. Notez quelques bugs, parfois gênant (je me suis retrouvé enfermé dans une prison juste en discutant avec un gars) et surtout de gros problèmes de caméra. Cette dernière ne s’aligne jamais derrière vous quand vous combattez, ce qui est tout à fait chiant, pire encore, quand vous visez à l’arc vous devez utiliser le stick caméra pour viser tel ou tel ennemi, sauf que votre pouce est déjà occupé à appuyer sur le bouton de tir… Pas très pratique. Je terminerais sur la bande son qui est très rapidement énervante avec des musiques qui tournent en boucle et qui ne sont pas franchement exceptionnelles.

Alors que faut-il en retenir de ce jeu d’EA ? Et bien c’est un bon jeu d’action/RPG, vraiment, mais il aurait mérité un peu plus d’attention sur le scénario et quelques aspects techniques. En tous cas il ravira les fans en manque de Fable ou les amateurs de hack’n slash sans complexes.