Je voulais faire un test vidéo mais j’ai changé mon matériel récemment et je me retrouve avec quelques difficultés. Ce sera pour la prochaine fois. En attendant, on se retrouve aujourd’hui pour parler de Liberté un Rogue Lite Deck Builder comme présenté par ses créateurs, le studio polonais Superstatic. Si c’est pas clair, on y reviendra un peu plus loin.
Le jeu nous narre l’histoire de René qui se retrouve plongé au beau milieu de la Révolution Française (d’où le nom de Liberté.) Par contre, il ne s’agît de la révolution telle qu’on a pu la voir en cours d’histoire (déjà parce que c’est raconté par un studio polonais) mais plutôt d’une version revisitée. Après la mort de Louis XVI dans d’étranges circonstances, le prince Louis-Philippe est prêt à lui succéder. Mais une créature attaque Paris lors du couronnement et tue l’évêque qui procédait à celui-ci semant le chaos un peu partout en ville. Il en fallait pas moins pour que la révolte éclate profitant du désordre. Et René dans tout ça ? Le pauvre bougre se réveille après l’attaque du monstre au beau milieu des égouts. Il sera guidé par une voix dans sa tête qui appartient à une certaine Lady Bliss, une créature extradimensionnelle qui semble vouloir elle aussi profiter de tout ce bazar. Voilà, on est quand même très loin de Danton et Robespierre.
Mais revenons au système de jeu, comme dit plus haut, il s’agît d’un Rogue Lite Deck Buiding Action Game. Derrière ce nom un peu barbare se cache différents types de jeu. Un Rogue Lite est un jeu où la mort du personnage fait partie intégrante du gameplay mais un poil moins difficile qu’un Rogue Like. Ici, lorsque le personnage de René meurt, il est ramené à la vie par Lady Bliss pour continuer ses basses besognes.
Un Deck Building est un jeu où on collectionne des cartes de jeu (comme Magic The Gathering ou Yu-Gi-Oh) que l’on pourra ensuite jouer pour attaquer son adversaire. Ici, c’est un peu différent car les cartes représente des compétences actives ou passives que l’on doit affecter à notre personnage pour pouvoir les utiliser. Une fois affectée, la compétence pourra être utilisée autant qu’on le veux sans devoir la repiocher moyennant un certain cooldown. Il existe 4 type de compétences actives et si on veut affecter une nouvelle compétence dans un type que l’on possède déjà, la carte sera remplacée. Pour les compétences passives, on peut en affecter autant qu’on veut. Mais si certaines sont cumulables d’autres ne le sont pas. Il conviendra donc de construire son jeu de carte en fonction des compétences que l’on souhaite utiliser et les bonus passifs qui nous conviennent par rapport à notre style de jeu. Et il y a beaucoup des styles de base très différents et une totale liberté de faire ce qu’on veut avec son jeu. On pourra soit récupérer des cartes dans les missions soit les fabriquer. Et on fera cela généralement après la mort du personnage, permettant d’affiner son jeu ou de changer de style car il ne nous convient pas ou plus.
Coté action, une fois ses compétences affectées, on pourra se lancer dans les missions qui consisteront généralement à parcourir des tableaux générés par le jeu de manière procédurale où on affrontera des ennemis avant de combattre un boss de fin de niveau pour terminer la mission. Le jeu est très dynamique à ce niveau là. Il faudra enchainer attaques et esquives pour espérer venir à bout des ennemis et particulièrement des boss. Le jeu se montre extrêmement réactif et précis. Tant mieux car il est aussi très punitif. Une esquive ratée et c’est une bonne partie de la vie du héros qui disparaît. A force de combattre, notre personnage gagnera des niveaux. A chaque niveau, de nouvelles cartes sont piochées dans notre jeu pour affecter ou modifier des compétences. Les niveaux gagnés seront perdus à la mort du personnage. Mais les ennemis étant équilibrés avec le niveau du personnage, on ne se retrouvera jamais dans une impasse avec des ennemis trop puissants pour nous. Si impasse il y a, c’est parce que notre jeu ou la construction de notre personnage est ratée.
Dans les différentes missions, il faudra à chaque fois, au début de la mission, choisir un camp, une faction que l’on va aider dans la mission. Les factions sont au nombre de 4, la Couronne représentée par le prince Louis-Philippe, les Révolutionnaires représentés par Ana la cheffe de la révolte, la Tribu, des “sauvages” qui semblent utiliser une magie ancienne et qui est représentée par leur chef Eli et leur voyante Ori, et enfin la Congrégation, une branche de l’Eglise consacrée à chasser le Mal, représentée par Victor le chasseur de monstres dépêché sur place pour s’occuper de l’apparition qui a dévasté Paris. Chacune des factions aura ses propres besoins et motivations. Et rien n’est tout blanc ou tout noir dans l’histoire. En accomplissant des missions pour une faction on gagnera des points de faction qui permettront de débloquer divers bonus dont la possibilité d’incarner Ana, Victor ou Flea, une guerrière de la Tribu. Chaque personnage aura son propre style. Par exemple, René est plutôt orienté corps à corps avec sa rapière tandis qu’Ana utilisera deux pistolets comme attaque de base. Mais encore une fois, il est possible de faire à peu près ce que l’on veut dans le jeu grâce au jeu de carte sans se limiter au style de base du personnage. Le seul souci ici est que pour débloquer la totalité de l’histoire, il faudra refaire plusieurs fois les mêmes missions de façon assez répétitive. Mais c’est un peu le lot des Rogue Like/Lite.
L’histoire d’ailleurs parlons en un petit peu sans rentrer trop dans le détail. Ce qui est plutôt sympa c’est que le jeu n’est absolument pas manichéen. Chaque faction possède un “bon” coté et un “mauvais”. Tout sera question de “choix”. Même si encore une fois, il faudra faire les deux choix dans chaque mission pour avoir toute l’histoire. Et vu qu’on répète plusieurs fois les mêmes missions, nos choix n’importent pas tant que ça. Mais on en apprendra plus sur les différents personnages et en particulier sur Lady Bliss au fur et à mesure qu’on accomplira des missions.
Coté technique, le jeu est plutôt joli, la direction artistique est assez chouette bien que le jeu ne soit pas techniquement très impressionnant. Mais à coté de ça il est plutôt bien optimisé et tourne assez bien même sur ma config qui est assez moyenne. Et heureusement car le jeu étant très nerveux ce serait compliqué s’il ne tournait pas bien. Coté son, c’est du tout bon, les musiques sont vraiment chouettes ainsi que les bruitages et les doublages de grande qualité. En revanche, et c’est là l’un des plus gros défaut du jeu, celui-ci n’est disponible qu’en anglais, autant pour les voix que pour les textes. Ce n’est pas un anglais très complexe mais ça pourrait être un frein pour certains.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Liberté est un jeu vraiment très sympa. Dynamique, nerveux et assez difficile sans l'être trop. Le système de jeu de carte est très bien pensé et il "suffit" de mourir pour tester un nouveau style. Le tout est servi par une direction artistique, des musiques et doublages de très bonne facture. Dommage cependant que le jeu ne soit disponible qu'en anglais.