Pour commencer, ce test reflète mon avis, mon ressenti après avoir joué à Metal Gear Solid V Ground Zeroes. Et je ne vous cache pas que je suis fan de la saga et de son héros. Beaucoup décrié pour sa durée de vie, son prix ou encore son gameplay changé, ce genre de DLC anticipé, prologue à The Phantom Pain, ne m’a pas laissé indifférente. Car pour commencer, j’étais plutôt bien jouasse de retrouver mon héros. Et de retrouver un Metal Gear Solid.
“Keep you waiting huh ?”
C’est bon de revoir Big Boss. La version que j’ai testé est celle sur XboxOne. Il est super HD compatible comme on dit chez moi. En gros, le next-gen, ça le rend super sexy chocolat dans sa combi, sous la pluis, sous le soleil, bref, c’était le moment groupie ! La mise en scène est toujours de qualité, M.Kojima oblige et… Oulala, j’ai eu du mal à me remettre à l’infiltration… Lancer MGS en sortant du dernier Castlevania, c’est rude pour moi. Mais on prend vite nos marques. Ground Zeroes prend place juste après Peace Walker, celui-ci étant neutralisé, la mission est un succès, Big Boss et Kaz miller cherchent de nouvelles missions afin de renforcer une Mother Base déjà bien balaise, base qui accueil les combattants laissés pour compte. Mais Snake reçois un message d’urgence : deux de ses protégés, Paz et Chico sont retenus prisonniers sur une base militaire à Cuba. C’est là votre point de départ, il va falloir infiltrer la base afin de les sauver.
On se retrouve dans un complexe qui fait penser à Guantanamo, premier environnement plus ou moins ouvert du jeu, bordé par l’océan, et on débarque sous un orage. Tour de guet, grillage, entrepôt, véhicule militaire, bon pas super glamour mais en même temps, vu le lieu… On est pas à Disneyland. Il m’aura fallu bien plus de deux heures pour la mission principal (oui je joue lentement et j’assume.) Mais ça m’a permis de me familiariser bien comme il faut avec l’environnement et je regrette juste qu’il n’y ai pas plus d’intérieur, on est souvent dehors.
Niveau gameplay, on est plutôt en terrain connu : on se baisse, on rampe, on se planque, on sprint, le tout en essayant de pas se faire griller parce que l’IA, même si parfois j’ai eu des ratés, est plutôt au taquet et un tantinet agressive ! Le jeu se prend bien en main et la jouabilité n’a plus rien à voir avec les anciens MGS. Une hérésie pour certains, une chouette évolution pour d’autres. Je fais partie de la seconde catégorie. On a la possibilité d’afficher des aides ou non et j’avoue que pour moi, indiquer mon objectif sur ma map, ça m’a aidé, parce que je suis une quiche en orientation. Dites moi nord ouest à gauche et je me perds… Moi, il me faut la méthode Perceval : à droite du cabanon rouge, derrière le rocher en forme de cœur, à gauche de la rivière. Là, je me retrouve. Donc, j’avoue que moi, ça m’a aidé mais ce « radar » n’est pas obligatoire. On a le choix entre des armes létales ou non, on peut conduire des véhicules mais autant vous dire que niveau discrétion, c’est pas ça ! On a la possibilité de scanner notre environnement avec des jumelles et en zoomant, on peut même écouter des conversations. On arrête plus la technologie mes amis ! Mais elles nous permettent aussi de marquer une cible qui reste afficher à l’écran même à travers les murs. Et si on se fait voir, on dispose d’une sorte de bullet time pour le maîtriser.
Infiltration, mon amie…
Même si la jouabilité a changé, elle n’en rend pas le jeu plus facile, l’IA étant aussi plus futé, plus réaliste (ils voient mieux de jour que de nuit), plus agressive. Le bourrinage n’est pas de mise ici, il faut rester dans l’ombre afin d’avancer, même si on peut avancer de façon je tire dans tout, ce que j’ai bien sûr essayer et qui n’a pas vraiment été un réel succès. Et l’infiltration est vraiment sympa et varié : on évite les spots lumineux, tenus par un garde, on rase les murs, on crochète des cellules, on avance à pas feutrés dans l’ombre. Avec toujours autant de classe !
Mais ce que j’ai vraiment adoré, c’est que maintenant, MGS est maniable ! Je ne dis pas qu’avant je m’arrachais les tifs, mais la maniabilité était pas toujours le fort du jeu. Maintenant, si. Plus de lourdeurs qui nous faisait foirer des actions, donc moins d’agacement et plus de plaisir à jouer. Et maintenant que l’on évolue dans un monde un peu plus ouvert, il se passe parfois des choses imprévues, du genre, on est peinard planqué dans l’ombre et là hop ! Y en a un qui se barre en voiture et vous colle ses phares dans la trogne… Faire aussi attention à l’hélicoptère que l’on appelle, c’est pas le truc super discret…
Niveau graphismes, le Fox Engine envoie pas mal je trouve. Moi, j’ai vraiment trouvé ça joli, l’eau qui ruisselle est juste ultra réaliste, les effets de lumières pareil, que ce soit de jour ou de nuit, les effets de poussières, le tout dans une fluidité sans faille même si je trouve ça plus sympa de nuit. La musique n’est pas révolutionnaire puisque déjà connu mais la patte MGS est la et elle remplie très bien son contrat. Bon, j’ai jamais trop bien compris pourquoi M.Kojima avait remplacé David Hayter pour le doublage si parfait de Snake mais je dois avouer que, même si la voix n’est pas aussi parfaite, Kiefer Sutherland s’en sort plutôt bien, je n’ai pas été choqué, je ne me suis pas mise à pleurer donc, tout va bien.
Donc au final, c’est plutôt un avis très positif qui ressort de ce prologue à Phantom Pain. Deux missions principales, quatre missions annexe, une mission à débloquer. Alors oui, c’est court, oui, 10 € de moins ça aurait été pas mal (enfin quand on voit les prix des Call of pour ce que je considère comme des add on hein…) mais ça m’a permis de me remettre dans le bain. Moi, j’ai beaucoup aimé, j’ai adoré retrouver l’ambiance MGS, sa mise en scène, son héros… J’ai hâte de voir ce fameux Phantom Pain.