Pour le titre complet, c’est Monster Hunter Stories 2 – Wings of Ruin. Comme vous l’aurez compris en lisant le titre, le jeu se place dans l’univers de Monster Hunter mais il ne fait pas partie de la série principale. Il est d’ailleurs sortie dans la même période (à peu près) que Monster Hunter Rise, tout deux sur Switch. Les deux jeux s’adressent à des publics très différents. Monster Hunter Stories s’adressera plus à un public plus jeune ou qui n’adhère pas au style action et au gameplay de la série principale. Comme moi qui ai toujours été attiré par la série mais qui n’ai jamais vraiment réussi à adhérer au gameplay. La faute à des réflexes très limité Et, comme son nom l’indique, MHS2 (parce que c’est plus court) sera plus orienté histoire et narration. On se retrouve donc devant un RPG/aventure avec des combats au tour par tour. Le style graphique sera également très différent de la série principale puisqu’on aura un style “manga” plus proche de The Legend of Zelda Breath of the Wild que d’un Monster Hunter.
L’histoire nous raconte les aventures du héros dont on pourra choisir l’apparence et le nom (mais qui ne parle pas comme dans la plupart des RPG japonais), originaire de l’ile de Hakolo. Alors que des fosses apparaissent et qu’une étrange lumière rouge en sort, les monstres alentour deviennent plus agressifs. D’après la légende, ces événements annoncent l’arrivée des Ailes de la Destruction (les fameuses Wings of Ruin en anglais), un Rathalos à la puissance considérable capable de détruire le monde. Accompagné de nombreux alliés, il vous faudra comprendre l’origine des phénomènes et découvrir si la légende est vraie.
Attention, dans ce Monster Hunter on ne joue pas un chasseur mais un Rider. Contrairement aux chasseurs, les Riders vivent en harmonie avec les monstres et élèvent des Monsties qu’il utilisent lors des combats ou pour se déplacer. Ca vous rappelle quelque chose ? C’est normal. Il y a de grands airs de Pokémon, à la différence qu’ici, le Rider participera également au combat. Et parlons en des combats qui peuvent sembler assez simplistes mais sont tout de même très stratégiques. Plusieurs éléments rentrent en ligne de compte dans un combat, principalement le type d’arme utilisée et le type d’attaque lancée. On pourra aussi noter l’élément de l’attaque utilisée mais il ne sera vraiment utile que dans les niveaux de difficulté élevés.
Concernant les types d’armes, il en existe 3. Les armes tranchantes (Epée & Bouclier ou Grande Epée), les armes contondantes (Marteau et Corne de Chasse) et les armes perforantes (Arcs et Lancecanon.) On aura donc pas accès aux 20 000 armes présentes dans la série principale. Et le héros pourra porter en permanence une arme de chaque type. Chaque arme possèdes des caractéristiques et des aptitudes spécifiques. Par exemple, la Corne de Chasse fera beaucoup moins de dégâts que le Marteau mais pourra être utilisé pour booster ou soigner l’équipe. Chaque monstre que l’on affrontera aura des résistances et une faible à certains types d’armes et il faudra bien choisir l’arme utilisée sous peine de voir les dégâts infligés fondre. Ensuite vient le type le type de l’attaque. Il y en a trois également. Les attaques de Force, de Vitesse et de Technique. Chaque type est efficace face à un autre type d’attaque et faible face au troisième. Par exemple une attaque de Force sera efficace face à une attaque Technique mais faible face à une attaque de Vitesse. Ce type est surtout important lors des duels, la mécanique principale des combats dans MHS2. Lorsqu’un monstre attaque directement votre personnage, vous pouvez riposter avec une de vos attaque. Un duel est ainsi lancé. L’attaque du monstre aura un type et la votre aussi. Si votre attaque possède un type fort par rapport à l’attaque du monstre, vous infligerez plus de dégâts que lors d’une attaque sans duel, et le monstre en infligera moins, inversement si c’est l’attaque du monstre qui est forte face à la votre. Si les deux attaques sont de même type, chacun infligera des dégâts normaux.
Mais ce n’est pas tout. Oui c’est assez complet comme système de combat. Votre Monstie possède également un type et pourra utiliser des attaques des trois types bien qu’il utilisera principalement des attaques de son type. Et si votre Monstie utilise une attaque forte en même temps que vous lors d’un duel, cela déclenchera une attaque double qui fera énormément de dégâts et annulera les dégâts de l’attaque du monstre adverse. Il faut donc bien choisir le Monstie qui vous accompagne en combat pour optimiser les chances. En sachant qu’il est possible de changer de Monstie à n’importe quel moment du combat mais une seule fois par tour. Les attaques doubles sont également possibles avec les alliés ou si le monstre lance un duel avec le Monstie ou l’allié. En revanche bien qu’il soit possible d’orienter le type de l’attaque utilisée par le Monstie, il n’est pas possible de choisir les attaques des alliés. Comme ça, ça peut paraître très aléatoire comme système mais en fait pas du tout car chaque monstre que l’on affrontera possède un pattern fixe de types d’attaques. Au début du combat, il n’utilisera que des attaques de son type. Mais celles-ci pourront évoluer en fonction de l’état du monstre par exemple si celui-ci est en colère ou s’il utilise un booste. Il “suffira” donc d’apprendre les pattern des très nombreux monstres que l’on pourra croiser.
Enfin, à chaque attaque, on remplira une jauge d’amitié. Celle-ci se remplira d’autant plus si on effectue des attaques doubles. Une fois la jauge remplie il sera possible de lancer un Talent d’Amitié. Une attaque très puissante spécifique au Monstie engagé au combat. Mais attention, car la jauge d’amitié sert aussi à lancer des talent que ce soit les talents du Monstie ou ceux du Rider qui dépendent en grande partie de l’arme utilisée à ce moment du combat. Il faudra donc équilibrer entre l’usage de talents et le remplissage de la jauge pour lancer le Talent d’Amitié.
Concernant les Monsties, pratiquement tous les monstres que l’on rencontrera pourront avoir une version Monstie. Pour cela il faudra trouver un œuf de monstre dans une antre et le faire éclore. Les Monsties possèderont des talents utilisables en combat, qu’il sera possible de modifier via le système d’ADN et le Rite de Transmission, mais également des talent, non modifiables, utilisables en mode exploration pour pouvoir progresser dans le monde. Il faudra donc bien choisir son équipe de Monsties pour avoir les différents types mais également posséder les talents d’exploration nécessaires. Et bien sûr, il n’est a priori pas possible de posséder tous les talents en même temps dans son équipe. il faudra faire un choix. Vient donc l’aspect très Pokémon du jeu où il faudra récupérer des Monsties les collectionner et choisir son équipe de 6 Monsties. Chaque Monstie possèdera un niveau, tout comme le Rider, et obtiendra de l’expérience à chaque combat. Un élément plutôt sympa à la différence de Pokémon, enfin surtout des anciens, c’est que tous les Monsties de l’équipe gagnent de l’expérience même s’il n’ont pas participé au combat. Et les Monsties de niveau faible gagneront beaucoup plus d’expérience que les Monsties possédant un niveau proche de celui du Rider. Ca permet de pouvoir prendre un nouveau Monstie en cours de partie qui commencera au niveau 1 mais qui rattrapera rapidement les Monsties les plus forts. On est donc pas obligé de garder les Monsties obtenus au début du jeu ou de retourner dans les zones bas niveau pour faire gagner de l’expérience à notre nouveau Monstie. Et ça c’est quand même cool.
Le jeu propose également un système de craft et d’objets plutôt complet. A l’image des jeux principaux de la série, à fin du combat, on obtiendra des morceaux de monstres qui seront utilisés pour fabriquer des armes et armures et également pour les améliorer. On pourra aussi récolter des élément dans le monde pour fabriquer potions, nourriture ou buffs pour nous aider dans notre aventure.
Le jeu n’est pas techniquement impressionnant mais rend quand même hommage à la Switch. Son style graphique est de plus très maitrisé et vraiment très agréable à l’œil. Les animations de combat sont également très fluides et bien mises en scènes pour des combats finalement très dynamiques visuellement malgré le mode tour par tour. Il en ira de même pour les nombreuses cinématiques du jeu. Coté durée de vie, elle est astronomique. Comptez une 50aine d’heures pour finir l’histoire principale sans se speeder mais sans trop trainer et probablement le double pour finir toutes les missions secondaires du jeu. Cependant, une fois l’histoire terminée, un nouveau contenu se débloque avec des monstres de haut niveau et la possibilité de fabriquer ou d’améliorer des armes et armures toujours plus puissantes. Ajoutez à cela les possibilités online en coop ou en versus (le Nintendo Online est nécessaire pour ces fonctionnalités) vous comprendrez aisément que la durée de vie est digne d’un Monster Hunter. Coté sonore, les musiques sont top et les doublages, nombreux et de très bonne facture. Et chaque monstre possède ses propres cris et bruits. Et ça, encore une fois, c’est top même si certains monstres sont particulièrement irritants.
Ce qu'il faut en retenir
Note
Ce Monster Hunter Stories 2 est un très bon RPG japonais. Une histoire prenante et pas si convenue que ça avec des personnages intéressant et charismatiques. Le tout servit par des graphismes très beau bien que pas impressionnant et une ambiance sonore au top. Un must have surtout pour ceux qui comme moi s'intéressent à la série Monster Hunter mais n'arrivent pas à entrer dans les jeux principaux.