Moss – Un test féérique

Récemment, j’ai eu la chance de pouvoir vivre une expérience hors du commun. Non, je n’exagère en rien. Laissez moi vous parler d’une petite merveille du jeu vidéo indépendant. Il s’agit de Moss, titre du studio Polyarc. Dans Moss, le rôle du joueur est double, il incarne le Lecteur qui est un peu l’équivalent du joueur dans le jeu. Mais il incarne également Quill une petite souris “élue” par le Lecteur pour être l’héroïne de l’histoire. Il faut se représenter Moss un peu comme l’Histoire sans Fin, ou le jeune garçon qui lit l’histoire l’influence et finit même par entrer dedans et en faire sortir des éléments. A préciser que le jeu n’est disponible que sur PS4 et uniquement en VR. Et heureusement parce qu’en absence de VR, le jeu perdrait une bonne partie son charme.

Le jeu commence sur une grande pièce qui n’est pas sans rappeler la salle principale de Poudlard. Le joueur est assis devant un pupitre sur lequel se trouve un livre. On ouvre donc le livre et on commence l’aventure. On fait ainsi la rencontre de Quill. Il y a deux modes de contrôle dans Moss. Avec les boutons et sticks de la manette, on contrôle les déplacements de Quill. Et avec la barre lumineuse de la manette, on contrôle une petite sphère lumineuse qui représente les actions que le Lecteur peut faire dans le monde. Le jeu se présente comme un puzzle game qui passe de scènes en scènes. Chaque scène correspond, en gros, à une page du livre. Et il faut emmener Quill à la sortie de celle-ci. Pour cela, le Lecteur bénéficie d’une vue aérienne qui lui permet de mieux analyser la scène. Mais là où ça devient fort c’est que la VR permet de se déplacer dans chaque scène pour trouver le chemin par lequel il faut passer ou les secrets cachés dans chaque scène. On se retrouve donc à se pencher, se lever, tourner la tête pour avoir la meilleure vue. Sur la route de Quill se dresseront aussi quelques ennemis qu’il faudra battre ou utiliser grâce aux pouvoirs du Lecteur. Le tout est accompagné par les descriptions de la narratrice qui insiste sur les éléments importants.

Les différents puzzle sont très bien pensés et je jeu alterne parfaitement entre des phases calmes de réflexions et quelques phases de combat un peu plus dynamiques. Visuellement, le jeu est somptueux sans pour autant être un étalon technique. La musique est également très belle et totalement adaptée. Et comble du bonheur, c’est Malukah, une artiste qu’on adore chez BTTG, qui interprète la chanson finale du jeu. Pareil pour les doublages qui sont également de haute volée et, pour satisfaire tout le monde, le jeu est disponible en français, anglais et allemand, voix et textes séparés. C’est-à-dire que l’on peut très bien mettre les voix en allemand et le texte en anglais. D’ailleurs, j’ai testé les voix allemandes et les doublage reste de qualité quelque soit la langue choisie. Le jeu souffre par contre parfois de petites erreurs de traduction en français mais rien de bien méchant. Le plus gros souci du jeu, si on peut dire, c’est sa durée de vie. Comptez 5 à 6 heures pour la première partie si vous y allez tranquillement en vous émerveillant à chaque décor. Mais les contrôles étant assez simples, une durée de vie plus longue aurait pu rendre le jeu répétitif. D’ailleurs, parlant, des contrôles, n’espérez pas un didacticiel vous expliquant comment le jeu marche. Il faut découvrir par soi-même bien que Quill nous fasse parfois des signes si on est perdu.