Annoncé en 2013, Quantum Break était supposé être LA grosse exclusivité de la console de Microsoft. Finalement, 3 ans après, le titre de Remedy (développeurs que j’adore !) à qui on doit, entre autre, Max Payne et Alan Wake, n’est pas à la hauteur de nos espérances. Décevant, certes, mais quand même assez prenant dans son scénario pour ne pas nous donner envie de lâcher le pad avant la fin.
Le concept est à la fois simple et compliqué dans Quantum Break. Vous incarnez un gars, Jack Joyce, qui rejoint un ami de longue date, Paul Serene, à l’université où il a tout simplement inventé une machine à voyager dans le temps. Bien entendu les choses ne se passent pas comme prévu et le héros ressort de là avec une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est qu’il a des super pouvoirs comme ralentir le temps autour de lui. La mauvaise, c’est que son frère meurt et toute la milice de la corporation nommée Monarch se met à ses trousses. Commence alors une quête pour essayer de survivre dans un premier temps, puis d’arrêter le patron de cette boîte, le fameux Paul, qui a « vu » la fin du temps et ne veut rien faire pour l’empêcher.
L’histoire aurait pu être casse-gueule mais finalement les scénaristes ne s’en sortent pas si mal. On se surprend même à lire les e-mails et autres informations annexes disséminées au travers des niveaux. Les personnages sont tout simplement des acteurs bien réels qu’on reconnaît facilement et qui permettent une bonne immersion dans le jeu. Le gros point noir pour moi reste les épisodes, live, qui détonnent un peu avec le soft et font parfois carrément cheap. Quantum Break peut donc vous captiver par son histoire, même si elle ne surprend pas outre mesure (on ne dépasse toujours pas le sacro-saint Retour vers le futur).
Mais si on a beaucoup parlé de Quantum Break à son annonce, c’est surtout pour son côté action. Beaucoup de joueurs avaient trouvé le Alan Wake trop fade pour son manque de fluidité dans les gunfights, ils ne vont pas être dessus du voyage ici ! En fait le jeu permet d’enchaîner très facilement le tir à la troisième personne, les pouvoirs de mini-téléportation, le bouclier et autres qui permettent de défoncer tous les ennemis très vite et sans vraiment se prendre la tête à savoir si on est à couvert ou non. Là encore, ce n’est pas mauvais, mais légèrement maladroit. La maniabilité est souple, certes, mais on se retrouve beaucoup trop souvent à tirer dans le tas tout en appuyant sur la touche de speed. L’évolution du personnage avec les chronons à ramasser dans les niveaux n’aide pas, le gameplay n’évoluant pas avec les points qu’on dépense, on est juste plus bourrin encore.
Au final Quantum Break laisse un goût un peu amer en bouche. Loin d’être une honte vidéo ludique, il reste carrément en retrait à cause d’un développement qui a manqué de finesse. Les décisions à prendre n’influent pas beaucoup sur le déroulement du jeu, le gameplay est trop simpliste et graphiquement… Graphiquement ce n’est pas très beau, même si les développeurs ont essayé de cacher la misère avec des filtres parfois beaucoup trop prononcés. On apprécie quand même la qualité du scénario, l’ambiance qui s’en dégage et les personnages principaux bien joué. Un titre que je vous conseille à prix réduit, qui vous occupera le temps de connaître la fin de l’histoire (une dizaine d’heures).
Note
Quantum Break ne fera pas date, mais plaira à tous ceux qui adorent les films de voyages dans le temps. L'action survitaminée est bien présente mais le tout donne un gameplay réduit à son plus simple appareil. La mise en scène et la gestion du temps en fait un titre original, à faire à prix réduit vu son manque d'intérêt à être rejoué.