La série loufoque des Saints Row nous revient avec une réédition next gen du 4ème épisode accompagnée d’un nouveau DLC stand-alone. Bien qu’il ne nécessite pas de posséder Saints Row IV pour y jouer, je conseille fortement d’avoir fini le jeu de base avant de se lancer dans ce DLC car il fait suite directe des événements narrés dans le jeu.
Mais intéressons nous en premier lieu à la réédition next-gen sobrement intitulé Re-Elected. Petit rappel de l’histoire. Le chef du gang des Saints se retrouve propulsé président des Etats Unis et doit faire face à une invasion d’aliens qui décident d’enfermer tous les humains les plus utiles et/ou intelligents dans un mode virtuel qui leur servira de prison. Et qui dit monde virtuel dit certaines lois physiques que l’on peut enfreindre et d’autres que l’on peut briser. Notre personnage se retrouvera donc affublé de super-pouvoirs dignes d’un Infamous lui permettant de sauter super haut, courir sur les murs ou mettre des mandales cataclysmiques. Le jeu est toujours aussi fun et c’est un réel plaisir de retrouver Zinyak et toute sa bande d’affreux pour leur botter le cul une nouvelle fois. Par ailleurs, le jeu est directement fourni avec tous ces DLC. Au milieu des innombrables tenues et autres objets de personnalisation, ça a été l’occasion pour moi de découvrir le débile Comment les Saints ont sauvé Noël et l’encore plus débile Enter the Dominatrix. C’est bête, c’est méchant mais c’est ça qu’on aime. En revanche, le passage à la next gen n’a pas vraiment eu beaucoup d’effet au niveau visuel. Le jeu partait déjà de très bas et le niveau n’a pas été franchement relevé. Sans être absolument horrible c’était déjà pas une grande réussite sur les générations précédente alors sur la nouvelle… C’est d’ailleurs dommage qu’une série comme Saints Row ne puisse pas se permettre d’afficher des graphismes de qualité. Peut-être pour le prochain si la réédition marche bien. Néanmoins, sur Xbox One, le jeu m’a semblé plus fluide, profitant de la puissance des nouvelles consoles pour stabiliser tout ça.
Ensuite vient le tour du DLC Gat out of Hell (une référence à Meat Loaf ? Comprendront ceux qui pourront) Dans cette nouvelle histoire, le président est enlevé par Satan lors d’une partie de planche ouija pendant l’anniversaire de Kinzie. Satan souhaite marier notre héros à sa fille Jezebel, que notre personnage soit un homme ou une femme. Mais c’était sans compter avec Johnny Gat et Kinzie Kensington qui n’hésitent pas à plonger en Enfer pour sauver leur boss des griffes du Diable et au passage lui coller une balle dans la tête. Nous ne contrôlons donc pas le héros se Saints Row IV dans ce DLC mais bien Johnny ou Kinzie. L’enfer se présente sous la forme d’un monde ouvert très classique pour la série. Des d’activités, des quêtes secondaires qui reviennent à faire les activités du monde et des tonnes d’objets à récupérer pour booster notre personnage à l’images des clusters de données de Saints Row IV ici sous la forme de clusters d’âmes. Ici également, les pouvoirs sont présents mais ont été quelque peu modifiés pour l’occasion. Il est désormais possible de voler (ou plutôt planer) grâce à des ailes d’anges ou d’invoquer des démons. On retrouve donc la même recette que le jeu d’origine mais transposée dans un nouvel univers. Cependant, l’histoire se déroule de façon surprenante. Plus de hub central à l’image du vaisseau Zin dans Saints Row IV. On possède une barre de progression représentant l’énervement de Satan face aux dégâts que l’on cause en enfer et, arrivé à certains seuils, une quête principale se déclenche faisant avancer l’histoire. Le problème c’est que celle-ci peut se déclencher à n’importe quel moment, alors même que l’on est entrain de réaliser une quête secondaire pour un personnage non joueur. C’est parfois un peu frustrant mais ça ne bloque en rien le déroulement de la quête secondaire que l’on est en train de faire. On peut soit la finir, soit la reprendre plus tard au même endroit. Coté technique, on garde le même moteur que Saints Row IV donc ça ne reste pas fameux mais l’ambiance en enfer est plutôt sympa. Pour ce qui est de la durée de vie, il faudra compter entre 6 et 7 heures pour finir le DLC à 100 % si on arrive à passer outre le coté ultra rébarbatif des activités et collectes. Je l’avais fait pour Saints Row IV, là, je n’ai vraiment pas eu le courage du coup, c’est une estimation. Pour une 20aine d’euros c’est pas énorme mais c’est déjà pas si mal comparé à d’autres.
Petite aide :
- SR4RE : Saints Row IV Re-Elected
- GooH : Gat out of Hell
En gros, ce qu'il faut retenir
Note
Une version next-gen en demi teinte et un DLC fun mais pas original pour un sou. Voila ce qui nous attend avec ce pack Saints Row. Alors pourquoi 4 étoiles me direz-vous ? Parce que c'est cool. C'est drôle, bête et méchant. Et moi ça m'a bien fait rire. Une occasion de découvrir ou redécouvrir Saints Row IV avec cette édition Re-Elected et de prolonger l'aventure dans le même esprit avec Gat out of Hell. Du coup on passe sur la technique un peu faiblarde et le gameplay rébarbatif et on plonge à deux mains dans l'aventure.