Silent Hill Downpour faisait parti de ces jeux attendus au tournant. Effectivement, je n’ai pas poursuivi l’aventure au dessus du quatre car pour moi, la série déclinait et je ne retrouvais pas ce sentiment de peur, de se sentir oppressé voir même stressé. Silent Hill premier du nom arrive en 1999 et j’allais découvrir le jeu qui me ferait passer le plus de nuit blanche, me collant les miquettes à chaque détour de couloir. Même chez moi, je n’osais plus sortir de ma chambre et j’écoutais chaque bruit de la maison, en me glissant bien au fond de mon lit, la tête sous ma couette. Autant dire que le genre survival-horror marche plutôt bien avec moi. Mais au fil des épisodes, et pour ma part surtout à partir du 4, la série décline et je me mets à espérer qu’un jour, un épisode arrivera à sortir du lot et à faire remonter mes peurs et le stress que la simple évocation du nom de la ville maudite, Silent Hill, me procure…
Alors du coup, il est comment ce Downpour ? Parce que quand même, j’ai toujours en mémoire Silent Hill 1 et 2. Et bien je dois vous avouer que je suis soulagée. Silent Hill Downpour est loin d’être parfait mais si dans le future les tchèques de chez Vatra continuent sur leur lancée, ils sont plutôt bien partis. Car malgré des lacunes techniques et une histoire qui a du mal à se mettre en place, ce Silent Hill relève le niveau et est prometteur pour la suite de la série.
Nouveau héros, nouvelle histoire. Vous incarnez Murphy Pendleton, prisonnier en fuite et suite à un accident, vous vous retrouvez bien sur dans la ville la plus maudite qui existe : Silent Hill. Enfin au départ surtout les alentours, qui rendrait presque la ville sympa. Alors on est un peu perdu au départ, on ne sait pas trop ce que l’on fait là ni ce que l’on cherche. Et faire crapahuter Murphy un peu partout avant d’atteindre la ville c’est sympa, on découvre pas mal d’environnement différent mais on ne comprend pas bien. Comment dire, l’histoire du mal à s’installer, c’est un peu brouillon et on est aussi perdu que le héros qui tente de survivre. Et par la suite par en quête de vérité. Les ennemies ne sont pas très charismatiques mais nombreux et débarques parfois en vous collant les miquettes. Les combats sont parfois laborieux et l’inventaire n’est pas super pratique quand vous devez prendre un kit de soins, ou alors je ne suis vraiment pas douée. Mais ce Silent Hill vaut vraiment le coup d’être fait car l’histoire et le héros s’arrange en deuxième partit et on a envie de savoir. Et c’est Silent Hill, c’est tordue et c’est normal. bon par contre ce qui fait peur aussi, ce sont ces grosses saccades si vous courrez et que vous tournez la caméra trop vite… Effectivement, cet opus ne brille pas par sa technique. Entre les graphismes qui datent et ces gros ralentissement, Silent Hill n’est pas du tout au top de ce côté là mais les petits gars de chez Vatra se la donne quand même pour tenter de faire relever la tête à la série. Parce que la deuxième partie du jeu devient vraiment sympa. Plus d’énigmes qui sont un peu plus corsées, un scénario qui s’accélère, des ennemies plus simple à éviter (non parce que vous pouvez les fuir, mais ce n’est pas toujours simple.). Et évitez les un maximum, rappelez vous que vos armes sont cassables et les munitions peu nombreuse. Comme vos kit de soins.
Au début du jeu vous avez la possibilité de choisir la difficulté du jeu et des énigmes séparément. Ce que je trouve plutôt sympa. Murphy est un peu rigide, les commandes se prennent bien en main mais la lourdeur du monsieur n’est pas toujours évidente à gérer en combat. Alors c’est sur que dit comme ça, on pourrait croire que ce test ne va pas du tout avec la note. Malgré ses maladresses, ce Silent Hill vaut le coup car il renoue avec ce qui avait fait le succès de la série : la peur de l’invisible. Vous ne savez pas ce qui se passe, vous ne voyez pas toujours ce qui se passe et la bande sonore accentue tout ça. La musique colle parfaitement au jeu et les doublage sont réussi. La psychologie du personnage central est également très bien rendu et très interessante. Murphy se cherche et au fur et à mesure de notre aventure et de la lecture de différent document, on en apprend sur ce héros qui n’en était pas un, un être torturé qui semble, comme vous, perdu même si les développeurs auraient pu encore plus approfondir son personnage. Le monde altéré fait toujours partie de l’aventure mais peu présent dans la première partie de l’aventure, espèce de vortex auquel vous devez échapper.
Comptez une dizaine d’heure pour cette aventure qui vaut le coup d’être vécu car même si ce n’est pas le meilleur Silent Hill qui existe, il relève la barre qui était descendu assez bas. Une lueur d’espoir pour la suite ? Je l’espère. En tout cas et malgré tout ses défauts, j’ai accroché à l’aventure et j’ai adoré me faire peur !