Et c’est ainsi que se termine la trilogie Starcraft II ainsi que les histoires autours de Jim et Sarah dans cette nouvelle extension dénommée Legacy of the Void (l’héritage du vide en français dans le texte). Après les Terrans dans Wings of Liberty et les Zergs dans Heart of the Swarm, c’est au tour des Protoss de voir leur histoire narrée. Le jeu commence immédiatement après Heart of the Swarn, le Dominion et son empereur Arcturus Mengsk ont été vaincus, son fils Valerian a pris le pouvoir accompagné de Jim Raynor et de ses hommes. Sarah Kerrigan, pour sa part, après être devenue la Reine Primordiale et avoir assouvi sa vengeance en tuant Arcturus décide d’aller chercher le Xel’Naga renégat Amon qui a décidé de détruire toute vie dans l’univers. Pendant ce temps chez les Protoss, la décision est prise de reprendre Aiur, la planète natale des Protoss, des pattes griffues des Zergs alors que ceux-ci sont affaiblis par la disparition de leur Reine partie aux confins de l’univers. Parallèlement, Zeratul est à la recherche de la fin de la prophétie permettant de vaincre Amon sans l’accord des autres Protoss.
La campagne de cet opus sera séparé en trois petites campagnes qui se suivent dans le temps. La première, comportant 3 missions, nous mettra aux commandes de Zeratul à la recherche de la prophétie. La seconde, s’étalant sur 19 missions, nous permettra d’incarner Artanis le hiérarque, chef suprême, des Protoss alors qu’il tente de reprendre sa planète natale. Forcément, rien ne se passe comme prévu et une bien plus grande menace se révèle et parvient à mettre en échec les puissants Protoss. Ils ne sont plus qu’une poignée dont Artanis à s’en sortir grâce à l’aides des Templiers noirs, des Protoss renégats qui ont renié leur peuple et qui sont donc leurs ennemis de toujours. Ainsi se lance une course contre la montre pour vaincre cette grande menace et restaurer la civilisation Protoss et par la même occasion éviter le destruction de l’univers. Enfin, le troisième chapitre de 3 missions servira d’épilogue à tout ça pour connaître la fin de l’histoire de chacun des personnages principaux de la saga dont Jim et Sarah. Au total, ce sont donc 25 missions qui nous attendent dans cette extension. C’est dans la même veine que les deux épisodes précédents de la trilogie et plus que n’importe quelle extension de jeu de stratégie. Donc on peut pas dire qu’on soit lésé d’autant plus que l’extension est vendu à un prix inférieur à celui du jeu de base (à savoir Wings of Liberty.) Autre point important, l’extension est stand-alone, c’est à dire qu’elle ne nécessite pas l’achat des deux précédents volet pour pouvoir y jouer. Bien entendu si vous voulez faire les 3 campagnes il faudra posséder les trois volets, mais le multi est entièrement accessible avec ce seul épisode.
Au niveau du gameplay, on est dans du classique de Starcraft II. Entre chaque mission on se retrouve dans une sorte de hub où on pourra échanger avec les différents protagonistes, améliorer son armée et choisir la prochaine mission. Ici, le hub sera la Lance d’Adun, un vaisseau antique géant contenant toute une armée en stase cryogénique destiné à perpétuer la race Protoss si quelque chose de grave survenait. Ce qui est exactement la cas. Artanis utilisera tous ces soldats endormis pour se constituer une armée et combattre la menace grandissante. La nouveauté de cet opus est qu’il sera possible d’utiliser les capacités dans la Lance d’Adun pendant les missions. Les capacités sont variées et se débloquent au fur et à mesure de la campagne. Il sera possible de les affecter au vaisseau en utilisant un matériau que l’on accumulera en réalisant les objectifs secondaires de chaque mission. Du classique en somme. Et c’est un petit peu ce que je reprocherai à cet épisode. Blizzard nous avait annoncé quelque chose de différent à chaque extension, au final, pas tant que ça. Il sera également possible de sélectionner différents archétypes pour les troupes Protoss en fonction des factions Protoss rencontrées un peu comme les mutations Zergs mais là le choix n’est pas définitif. Par contre, on n’incarnera jamais Artanis sur le terrain comme c’était le cas pour Kerrigan dans Heart of the Swarn.
Coté narration c’est du Blizzard de haut niveau. De nombreuses cinématiques ponctuent les missions. La plupart sont faites avec le moteur du jeu, d’autres sont des cinématiques générées par ordinateur dont Blizzard a le secret. Ma seule grosse déception c’est qu’il n’y pas, comme c’était le cas dans les précédents volets de grosse cinématique de fin générée par ordinateur. Un peu dommage. Mais sinon, on aura le droit à pas mal de moments épiques et d’émotions, avec une petite larmichette qui coule sur la joue à plusieurs moments. Le final reste grandiose et conclue magnifiquement une histoire commencée il y a plus de 15 ans.
Coté multijoueur peu de grosses nouveautés. Pour les parties disons classique, 1v1, 2v2, etc. seules quelques nouvelles unités font leur apparition qui devraient changer quelques stratégies mais ne changeront pas foncièrement la donne. D’autant plus que Blizzard effectuera, comme à son habitude, des équilibrages si certaines unités ou stratégies s’avère trop puissantes dans ce nouveau contexte. La grosse nouveauté concerne deux nouveaux modes multi, l’un appelé Archonte et l’autre proposant des missions à réaliser à plusieurs contre l’IA. Dans le mode Archonte, deux joueurs contrôle une seul et même base pour se défaire de leurs ennemis. Par exemple l’un contrôlera la gestion des ressources et l’entretien de la base et l’autre pourra contrôler l’armée sur le front. Ce mode de jeu est plutôt sympa sur le papier et rend la micro gestion des champions d’e-sport un peu plus accessible au commun des mortels en séparant les taches en deux. Mais cela nécessitera une énorme coordination entre les deux joueurs. Difficile d’imaginer jouer ce mode avec un parfait inconnu, c’est pour cela que le mode n’est accessible qu’une fois un groupe avec d’autres joueurs formé. Mais je n’ai pas pu tester car je n’ai pas d’amis et le compétitif ne m’intéresse pas vraiment. Le deuxième mode permet de réaliser des missions similaires à ce qu’on trouve dans la campagne mais à plusieurs. Avant une partie, chaque joueur choisi un commandant qui déterminera les unités, pouvoirs et améliorations disponibles. Il y a 6 commandants disponibles, 2 pour chaque race. Chaque commandant possède un niveau qui lui permet de débloquer de nouvelles unités puissante et des capacités passives améliorant ses unité, bâtiments ou pouvoirs. Là, il est possible de trouver un allié de façon automatique via le Match-Making ou de jouer avec un ami. Une fois la partie lancée, c’est du classique. On retrouve même des missions calquées sur certaines des missions des différentes campagnes.
Techniquement, pas de violent changement. Quelques petits ajustements et détails supplémentaires qui rendent le tout plus fin. Le jeu reste plutôt beau tout en ayant une technique permettant de tourner sur la plupart des machines, des plus humbles aux bêtes de course. D’un point de vue son, c’est toujours du tout bon chez Blizzard. Les musiques, les doublages qu’ils soient en VO ou en VF, tout renforce une immersion déjà très forte. Et niveau durée de vie, il y en a pour tous les goûts. Qu’on aime les histoires, le multi compétitif, le multi coopératif ou même les cartes personnalisées créées par la communauté et qui apporte de nouveaux gameplay, il y a du choix et plein de choses à faire.
Note
Starcraft II Legacy of the Void est un très bon final à une histoire commencée il y a bien longtemps (dans une galaxie lointaine... je m'égare) Il propose une histoire intense et de nombreux modes multijoueurs pour qui voudrait y passer du temps. Le tout soutenu par un rendu autant visuel que sonore époustouflant. Un indispensable pour les fan de Starcraft et les amateurs de SF en général.