C’est une règle bien établie : pas d’automne sur Xbox One – et PC, puisque désormais les jeux Microsoft sortent sur les deux plateformes – sans Forza. Les amateurs de course voient arriver soit Forza Horizon (la déclinaison en monde ouvert dans un esprit arcade) soit Forza Motorsport, la licence d’origine (sur piste, tendance simu’) qui fête cette années ses 12 ans. C’est de cette dernière dont je vais vous parler maintenant puisque Forza Motorsport 7 vient de sortir. Avec une petite astuce : il faudra attendre le 7 novembre, et la sortie de la Xbox One X, pour voir la plus belle version console du jeu.
Cela dit, Forza Motorsport 7 sur Xbox One est superbe. On pouvait craindre que la surcharge visuelle – très prononcée dans cet épisode justement pour mettre en valeur la One X – vienne ralentir l’ensemble, ou alors qu’il faille s’attendre à des coupes graphiques pour maintenir la fluidité. Eh bien si c’est le cas, elles sont minimes ! FM7 impressionne avec des effets de lumière, des reflets, vraiment magnifiques et sans jamais occasionner de ralentissements, ou alors tellement légers que je n’ai rien vu ;) En plus, cette nouvelle édition met le paquet sur les effets météo, avec des orages qui montent jusqu’à devenir dantesques en pleine course, c’est du délire. Heureusement qu’on ne peut pas rouler de nuit sous l’orage (encore qu’en vrai, c’est dommage), car ce serait à la limite du jouable… L’esthétique de FM7 est irréprochable, à part peut-être un détail : tout est très sombre, ce qui rend certains tronçons de piste peu lisibles (tunnel, virages en aveugle).
Si FM7 est irréprochable graphiquement, il l’est aussi en termes de contenu. La progression du solo est très classique (6 grands championnats découpés en x coupes de différentes catégories, près de 700 voitures que l’on débloque avec l’argent gagné et les niveaux passés), mais c’est la profusion de possibilités qui confère au jeu sa richesse. A côté du solo déjà important, il faut compter les courses en ligne (qui manquent d’options, mais bon), les défis du Forzathon (à venir), les très nombreux circuits à découvrir et maitriser (Prague est top !), sans oublier tout ce qui ne relève pas de la course pure, mais qui l’accompagne : la personnalisation esthétique et technique qui va dans les moindres détails (avec une aide pour affiner les réglages), les packs à gagner – ou acheter, brrr – qui offrent des mods pour des défis supplémentaires, les enchères sur les voitures (à venir), la collection qui vous prendra temps et argent… Il y a de quoi faire dans Forza Motorsport 7.
Reste, bien sûr, la conduite. Les connaisseurs n’ont pas besoin que je rentre dans les détails, ils savent que Forza marie de manière très intelligente accessibilité et profondeur. Comment ? En permettant au joueur de régler le niveau de l’I.A. (en-dessous de “très habile”, ils sont nuls), mais aussi et surtout de paramétrer les aides à la conduite de A à Z. C’est-à-dire qu’il est possible, en poussant le délire au maximum, de se contenter d’appuyer sur l’accélération, la voiture prenant elle-même les bonnes trajectoires et la bonne vitesse ! J’exagère à peine. A l’autre bout du spectre, tout en off, la conduite devient exigeante, avec une tendance au survirage d’ailleurs. Forza n’est pas la simulation ultime, mais un excellent mélange entre des sensations qui se veulent pointues et réalistes (sans l’être vraiment), et un feeling cool et ouvert. Il suffit de trouver les réglages qui vous conviennent. Et à l’arrivée, sans surprise mais avec efficacité, un excellent épisode. Allez, rendez-vous l’année prochaine pour Forza Horizon 4 !
Ce qu’il faut en retenir
Note
Pas de mauvaise (ni de folle) surprise avec Forza Motorsport 7, qui fait ce qu'on attendait de lui : gonfler toujours plus le contenu (et notamment le garage) tout en boostant les graphismes pour se mettre à la hauteur de la Xbox One X qui arrive en novembre. En résulte un titre réussi, classique dans sa conduite (tendance "la simulation pour tous") et vraiment très agréable à jouer. Quelques bricoles ternissent le tableau, mais rien de méchant.