Les créateurs des Runaway sont de retour avec Yesterday, jeu qui se veut plus sombre et plus sérieux. Vous démarrez l’aventure à New York et un tueur en série semble s’en prendre aux SDF du coins. Ils sont enlevés et retrouvés brûlés vifs quelques jours plus tard. La police ne s’intéressant pas à ce genre de meurtre, l’association des Enfants de Don Quichotte décide d’enquêter. Vous incarnez Henry White, fils de milliardaire, et Cooper, gros loser pas toujours super futé pour commencer cette aventure. Et Henry fera une rencontre dans le repaire dans lequel vous vous rendez, alors qu’on vous avait mis en garde de ne pas trop traîner par là… Le troisième personnage jouable est John Yesterday, jeune homme amnésique à la recherche de son passé et qui a au creux de sa main, l’étrange cicatrice en Y… C’est John que vous incarnerez une fois les deux premier chapitres terminés. Et le jeu en compte une dizaine.
Yesterday est un jeu d’aventure point&click plutôt classique sur le fond mais qui apporte tout de même son lots de nouveautés comme le déplacement du personnage. Il est toujours possible de cliquer n’importe où pour faire bouger son perso mais cliquez sur un élément interactif du décor, et il se téléporte directement dessus. La barre d’inventaire est très simple, situé en bas de l’écran et du coup, le jeu se prend très facilement en main. A vous de chercher les indices qui vous permettrons d’avancer dans l’aventure. Si vous bloquer, une petite ampoule est là pour vous aidez et reste rempli tant que l’indice n’est pas trouvé. Une fois celui-ci découvert, il vous faudra réaliser un certain nombre d’action afin qu’elle se remplisse de nouveau. Pour utiliser les objets de votre inventaire, il suffit de faire un glisser / déposer avec l’objet en question et le mettre en interaction avec la zone sur laquelle vous vous trouvez. Un cadre de dialogue s’ouvre et vous dit si oui ou non, vous avez trouvez la réponse. Ou alors il vous aiguille. Enfin tout ça n’est pas très claire mais le jeu est facile d’accès si bien sur on aime le style point & click.
L’histoire est quand à elle très travaillée. Assez sombre aussi, avec ses rites sataniques, ses tortures, ses dérangés du ciboulot et son côté fantastique. Un peu comme un livre de Maxim Chattam. On est happé très rapidement dans l’histoire pour ne plus en sortir pendant les six ou sept heures de jeu… Bin oui… Le gros défaut du jeu est que c’est trop court ! On aurait bien voulu passer plus de temps avec John Yesterday et ses histoires de mémoires perdues, ces petits bouts de vies que l’ont retrouve au fur et à mesure de cette aventure. Malgré l’univers un poil glauque, Pendulo s’autorise de l’humour très bien dosé dans les dialogue. Le jeu est en anglais entièrement traduit en français et les dialogue ainsi que le doublage sont de très bonne qualité. Certains regretteront que le jeu ne soit pas entièrement doublé en français mais quand la qualité est là. Les différents personnages qui se croisent dans cette aventure sont assez éclectique : on passe du dingo au psychopathe en passant par l’amnésique bien sur mais aussi un maître zen et j’en passe. Ils sont particulièrement bien travaillé et leur expressions faciales sont très bien rendu dans les fenêtres de dialogue, on sait quand ils ne sont pas contents ou complètement frappadingues ! La musique est également bien dosé et correspond très bien à l’ambiance.
Pendulo passe près du sans faute avec ce Yesterday, à la réalisation soignée tant graphiquement que statistiquement. On regrettera sans doute la duré de vie et des énigmes parfois trop simple. Mais si vous aimez le point&click et les histoires sombre, ne passez surtout pas à côté de cette petite pépite !