Roman – Izana, la voleuse de visage – Notre avis

Avant de découvrir le roman Izana, la voleuse de visage, j’ai découvert le manga Kasane, la voleuse de visage. Ecrit par Daruma Matsuura, également auteure du roman, ces mangas sont à découvrir rapidement, Loglis ayant fait les review de pas mal de tomes de Kasane dans nos colonnes, il a été à chaque fois conquis. Moi, je me suis attaquée au préquel qui est sous forme d’un roman disponible aux Editions Lumen.

Dans le monde d’Izana, il y a le dedans et le dehors. Le dehors, c’est tout ce qui s’étend au-delà des murs de la maison : le soleil, les arbres, les autres… tout ce qu’elle n’a jamais vu autrement que dans ses livres ou à travers les carreaux. Car depuis sa naissance, elle vit recluse, bien à l’abri entre quatre murs. Un jour, poussée par la curiosité, la jeune fille décide de braver l’interdit et de s’aventurer à l’extérieur. Bien mal lui en prend – elle comprend que son visage est si effroyable qu’il ne peut être montré au grand jour.

Car si d’ordinaire, la laideur n’est pas un crime, il règne dans le village une terrible superstition. Autrefois se seraient affrontées une sorcière d’une grande laideur et une prêtresse d’une grande beauté : la première, victorieuse, aurait volé son apparence à la seconde. Depuis lors, toute petite fille laide née une certaine année est tuée sur-le-champ, sous peine de porter malheur aux habitants. Cette légende est même le thème d’une pièce de théâtre qui se joue chaque été. Izana y découvre pour la première fois, dans le rôle de la prêtresse, sa propre cousine. Née la même année qu’elle, Namino a été épargnée grâce à sa beauté extraordinaire…

Ayant un peu lu les mangas, je savais plus ou moins où je mettais les pieds avec ce roman. Nous suivrons Chigusa, une infirmière qui n’a pas eu le courage de tuer Izana à sa naissance et qui a recueilli l’enfant, la cachant au yeux de tous et l’élever dans le secret. L’action dans le livre n’est pas fofolle mais l’auteure pose une ambiance tellement bien faite et parfois lourde que j’ai dévoré ce bouquin. On suit la vie d’Izana, qui en grandissant, quitte la maison de Chigusa pour se réfugier dans sa cabane dans la montagne interdite afin de se cacher. Elle occupe son temps à lire et on est rapidement pris d’empathie pour la jeune fille qui ne comprend pas pourquoi elle vie ainsi et se torture la tête à savoir ce qu’elle a fait de mal pour ne pas avoir le droit de vivre comme tout le monde. L’histoire est simple et remplie de folklore mais terriblement efficace. On se laisse emporter par l’intrigue et on a envie d’en connaitre le dénouement.

Comme d’hab, je n’ai pas envie de plus rentrer dans l’histoire car je n’ai pas trop en dévoiler mais si vous avez aimé Kasane, foncez. Si vous n’avez pas lu les mangas, foncez aussi. Puis foncez sur les mangas !

J’ai adoré me plonger dans l’histoire d’Izana, à la fois triste et prenante. On aime suivre l’évolution d’Izana et de Chigusa, personnages vraiment attachant et on découvre les rites et folklore qui dirigent un petit village perdue. Et comme souvent chez Lumen, la couverture est de toute beauté et chaque chapitre est orné d’un joli dessin. A découvrir d’urgence.